Les communautés existent déjà
... je les ai rencontrées (musique de X-Files en fond)
Comme le dit Stéphane Lee, créer une communauté, c'est un "veau
d'or"... (j'ai cru au départ qu'il utilisait ce terme dans un sens
péjoratif d'ailleurs).
Je ne pense pas qu'il faille créer une communauté, mais bien plutôt offrir des services adaptés aux communautés qui existent déjà (cette distinction n'est pas innocente).
Même si d'un point de vue business "pur", Stéphane est dans le juste, l'utilisateur existe quand même avant les services web. Il est temps de recentrer les innovations autour des personnes qui les utilisent.
Beaucoup de communautés ne sont pas correctement représentées sur le web, elles traînent à droite et à gauche, sur des sites grands publics, ne sachant pas trop où s'arrêter, n'ayant pas leur lieu à elles.
Au mieux, ces communautés fuient sur des sites américains mieux faits, si les utilisateurs ont la chance de parler anglais... seulement ils ne seront jamais aussi à l'aise que chez eux.
De plus, il arrive la plupart du temps que les services soient par défaut adaptés à une communauté précise "sans le faire exprès", simplement parce que les auteurs de ce service ont insuflé naturellement leur personnalité dans le service et amènent leur propre sphère relationnelle à utiliser ce service... le nombre d'utilisateurs de Ruby/Rails sur 43Things ou d'entrepreneurs web sur les services Viabloga (inclus 36trucs, 36boulots) n'est absolument pas représentatif d'un public général : pourtant rien n'indique sur ces sites qu'ils sont fait pour les geeks ou pour les entrepreneurs...
Il est temps de prendre en compte ce phénomène au moment même de l'élaboration des services.
J'ai réfléchi longtemps à la manière de satisfaire plusieurs communautés à la fois sans tomber dans le grand public. Aux USA, ou au moins pour les sites en anglais, on peut se permettre de focaliser un service sur une seule communauté précise, car le nombre d'utilisateurs potentiels est suffisant pour créer un business model qui se tient à peu près. En France, il faut voir les choses autrement, le marché n'est pas aussi vaste. Mais cela ouvre d'autres perspectives intéressantes.
Cela me mène à penser en premier lieu à un système de gestion d'identité automatisé (selon nos activités online en général), qui permettrait ensuite le partage entre utilisateurs et le regroupement de ceux-ci. Mon appli se tourne peu à peu dans cette direction précise.
La difficulté se trouve dans la manière de rendre tout ça naturel, automatique, transparent pour l'utilisateur, sans pour autant tomber dans une approche invasive à la MSN... Aujourd'hui, le poids entier des applications web repose sur les épaules des utilisateurs; ils doivent tout faire eux-mêmes. Il faut avant tout les libérer de toutes ces actions qui ne les intéressent pas tant que ça, qui peuvent même les effrayer.
De plus, les utilisateurs font tout (en s'adaptant aux services, en apprenant comment les utiliser etc.) mais n'ont aucun pouvoir en vérité. Il manque une bonne part de décentralisation de notre part à nous (créateurs de services).
C'est ainsi que les applications que proposent 37Signals telle que le tout neuf Backpack donnent une impression à l'utilisateur d'être chez lui, sur son ordinateur, sur lequel il a tout pouvoir. Et pourtant ces applis communiquent... pas suffisament encore, mais ça se précise bien !
En résumé, il faudrait progressivement amener les utilisateurs à trouver leurs groupes, à élaborer leur identité online à partir d'un tas d'outils web généraux et reliés (API).
Les communautés existent déjà, leurs "membres" sont juste en vadrouille pour l'instant, faute de mieux ...
Mots clés et tags : communauté community décentralisation identité numérique privacy
Je ne pense pas qu'il faille créer une communauté, mais bien plutôt offrir des services adaptés aux communautés qui existent déjà (cette distinction n'est pas innocente).
Même si d'un point de vue business "pur", Stéphane est dans le juste, l'utilisateur existe quand même avant les services web. Il est temps de recentrer les innovations autour des personnes qui les utilisent.
Beaucoup de communautés ne sont pas correctement représentées sur le web, elles traînent à droite et à gauche, sur des sites grands publics, ne sachant pas trop où s'arrêter, n'ayant pas leur lieu à elles.
Au mieux, ces communautés fuient sur des sites américains mieux faits, si les utilisateurs ont la chance de parler anglais... seulement ils ne seront jamais aussi à l'aise que chez eux.
De plus, il arrive la plupart du temps que les services soient par défaut adaptés à une communauté précise "sans le faire exprès", simplement parce que les auteurs de ce service ont insuflé naturellement leur personnalité dans le service et amènent leur propre sphère relationnelle à utiliser ce service... le nombre d'utilisateurs de Ruby/Rails sur 43Things ou d'entrepreneurs web sur les services Viabloga (inclus 36trucs, 36boulots) n'est absolument pas représentatif d'un public général : pourtant rien n'indique sur ces sites qu'ils sont fait pour les geeks ou pour les entrepreneurs...
Il est temps de prendre en compte ce phénomène au moment même de l'élaboration des services.
J'ai réfléchi longtemps à la manière de satisfaire plusieurs communautés à la fois sans tomber dans le grand public. Aux USA, ou au moins pour les sites en anglais, on peut se permettre de focaliser un service sur une seule communauté précise, car le nombre d'utilisateurs potentiels est suffisant pour créer un business model qui se tient à peu près. En France, il faut voir les choses autrement, le marché n'est pas aussi vaste. Mais cela ouvre d'autres perspectives intéressantes.
Cela me mène à penser en premier lieu à un système de gestion d'identité automatisé (selon nos activités online en général), qui permettrait ensuite le partage entre utilisateurs et le regroupement de ceux-ci. Mon appli se tourne peu à peu dans cette direction précise.
La difficulté se trouve dans la manière de rendre tout ça naturel, automatique, transparent pour l'utilisateur, sans pour autant tomber dans une approche invasive à la MSN... Aujourd'hui, le poids entier des applications web repose sur les épaules des utilisateurs; ils doivent tout faire eux-mêmes. Il faut avant tout les libérer de toutes ces actions qui ne les intéressent pas tant que ça, qui peuvent même les effrayer.
De plus, les utilisateurs font tout (en s'adaptant aux services, en apprenant comment les utiliser etc.) mais n'ont aucun pouvoir en vérité. Il manque une bonne part de décentralisation de notre part à nous (créateurs de services).
C'est ainsi que les applications que proposent 37Signals telle que le tout neuf Backpack donnent une impression à l'utilisateur d'être chez lui, sur son ordinateur, sur lequel il a tout pouvoir. Et pourtant ces applis communiquent... pas suffisament encore, mais ça se précise bien !
En résumé, il faudrait progressivement amener les utilisateurs à trouver leurs groupes, à élaborer leur identité online à partir d'un tas d'outils web généraux et reliés (API).
Les communautés existent déjà, leurs "membres" sont juste en vadrouille pour l'instant, faute de mieux ...
Mots clés et tags : communauté community décentralisation identité numérique privacy
Ecrit par JulienBDR le Jeudi 5 Mai 2005, 09:44 dans "Créativité" Lu 4340 fois.
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Commentaires
Flamme696 - le 03-06-05 à 05:44 - #
A ce sujet, il faudra veiller à la pseudonomination : les pseudonymes de "nouvelle génération" (si long à mettre en place mais assurément qui vont arriver. Patientez encore 1 mois pour que j'affiche enfin plus de détails à ce sujet.)
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