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Signaux sociaux

Agrégation

Alain Lefebvre n'a pas oublié l'un de ses anciens métiers : écrivain clairvoyant et conférencier de talent. Avant d'aborder le vif du sujet, voici le retour de la forêt pétrifiée : vous vous préférez en concrétion calcaire (stalagtite ?), ou en être vivant, bref en ou en ? Lisez également les interventions d'Alain sur le forum de 6nergies, par ex. celle ci concernant Internet 2.

Et maintenant, attaquons les signaux sociaux. Comme l'évoque Alain dans cet article les blogs, une étape vers un Web user-centric, les gens sont la killer-app de l'Internet. Non, pas le contenu, ni telle application magique. Les gens. Les gens ont pour principale caractéristique d'exister. Parfois, ils ont quelque chose à dire, savent l'écrire, et ont le temps pour l'écrire : les blogs sont parfaits pour cette catégorie. Beaucoup plus de gens n'ont a priori aucune appétence pour les blogs. Mais sont prêts à dire qu'ils existent, qu'ils sont dans telle situation, voire à tel endroit, et souhaitent que d'autres gens (buddy list) se manifestent de même, pour une rencontre sur tel thème, une conversation, un échange (etc.). Le signal social intégré à ICQ et autres IM (instant messaging service) est fondamental : untel est en ligne, de telle humeur (etc.).

Alain ajoute : "Cette notion de signal social est appelé à se développer : ce ne sera plus seulement si je suis en ligne ou pas mais également ce que je fais, où je suis, ce que j'écoute, ce que je cherche, ce que j'attends, etc.
Dans un premier temps, ces différents signaux sociaux seront dispersés sur différentes applications mais on peut imaginer un équivalent de RSS pour aider à les rassembler... Aujourd'hui, les blogs servent à afficher "ce que je pense", les logiciels sociaux devront permettre de mettre en avant "ce que je souhaite" dans différents domaines et pas toujours avec la même échelle de temps (le signal de présence est forcément immédiat, le signal de souhait sera forcément sur une plus longue période).
"


Voilà de belles pistes d'idées à affiner puis à concrétiser (prototypage) au travers de l'ouvre-boîte !

Quelques trucs pour rebondir :

- la signalisation intégrée à des services de SAV ("instant service"). Il n'y a pas que le SAV ... bien d'autres services sont susceptibles d'intégrer de la signalisation

- Les Mososos (combiner usages de réseaux sociaux + mobile / géolocalisation etc.) sont à la mode aux USA (très en retard par rapport aux pays Européens sur les usages du mobile, en raison de la non-standardisation de leurs réseaux) mais les Européens ne les ont pas attendus. - : voir par ex. Mobiluck ou Plazes. Quels autres usages intégrant le mobile ? Pourquoi pas, aussi, de nouveaux usages one-to-many ? ou many-to-many ?

- Le mobile comme hub (agrégateur physique) de communications (et de signalisation) vers d'autres dispositifs portés (PDA & gadgets, bijoux, vêtements, etc.) ou immobiles (par ex. afficheurs géants). Pourquoi n'y aurait il pas, à l'exemple de l'industrie des accessoires qui s'est créée autour de l'Ipod, une floraison d'accessoires intelligents incorporant de la signalisation ?

- Le blog (ou le wiki) comme un des dispositifs permettant de diffuser de la signalisation : une page (un bloc) avec un "super-FOAF" - ou plutôt une série de descripteurs (pourquoi pas des tags) utilisables (RSS) en signalisation vers PCs et mobiles ? Ces descripteurs s'appliquent ils seulement à des individus (pourquoi pas des groupes, des organisations) ? A des individus réels (pourquoi une entité n'aurait elle pas plusieurs facettes, dont l'une "réelle") ? Les descripteurs sont ils uniquement posés par l'individu, ou comprennent ils aussi, par exemple, une description de l'individu par d'autres entités (notion de blason de réputation) ?

- Alain parle de rassemblement de signaux sociaux dispersés sur différentes applications (il applique bien évidemment cette réflexion à des services comme 6nergies :-) ). A quand un agrégateur perso (rassemblement de "mes" signaux), pourquoi pas à partir d'un blog, et surtout, à quand des agrégateurs sociaux (comme on voit des agrégateurs de tags) ? Que devient le modèle économique de nombreux services s'ils donnent accès (API, payante ou non) à leurs bases utilisateurs (anonymisées éventuellement ... garder la maîtrise du "contact direct") ? De la même façon qu'on peut se constituer des portefeuilles de signets ou de tags partagés / privés sur concernant documents Web, pourra-t-on se constituer librement des portefeuilles (partagés / privés) d'individus, repérés selon telle dimension de description ? Après les agendas partagés, les carnets d'adresses partagés ? Ceci sera t-il complémentaire ou concurrent des usages des outils (ex. 6nergies) de réseautage ?

- L'horizon temporel. Entre le "tout, tout de suite" (IM) et les souhaits / descriptions à plus long terme, quelles cohérences ? des marquages (tags) ? des temporelles ? Les deux ? Quels liens avec des suites d'événements (calendriers des possibles) ? Avec des marquages spatiaux (géolocalisation, cartographies, URI spatiales) ? Avec des dimensions imaginaires ?

- Toute entité réelle émet (volontairement ou non) des signaux : ondes lumineuses ou non, sonores, phéromones, etc. Toute entité peut se voir demander d'émettre un signal, plus ou moins amplifié (détectable) : que l'on pense aux puces RFID, à l'amplification de la résonance des atomes dans les scanners médicaux, etc. La caractéristique d'un signal, c'est qu'il se transporte (se transmet), se dégrade plus ou moins (entropie et information), nécessite des détecteurs adaptés. La représentation numérique des entités peut être effectuée de façon plus structurée (XML, DTDs, taxonomies, standards) ou moins structurée (nuages de tags). L'équivalent du signal est le flux RSS ou la réponse à une requête. Quels peuvent être les équivalents de détecteurs adaptés (produisant du sens intentionnel) ? En réponse à une stimulation comme un coup de poing, votre ordinateur produira un son mat (agrémenté peut-être de bruits de verre si vous êtes particulièrement violent). Ce signal sonore, même bien reçu, ne produit aucune signification intentionnelle par rapport à votre désir de faire marcher correctement votre machine. Les signaux, c'est bien, mais comment détecter une intention de sens ? C'est, par exemple, toute la problématique du design et de l'utilisabilité des moteurs de recherche ou agrégateurs de marqueurs. Ne faut il pas considérer tout dispositif, tout service, comme un moteur de recherche de sens ?

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Ecrit par Fix le Jeudi 26 Mai 2005, 11:33 dans "Actualités" Lu 5601 fois. Version imprimable

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Commentaires

Personal Server (cf. Intel)

jlb

jlb - le 26-05-05 à 14:13 - #

Xavier, il faudrait poster cet article sur le forum de 6nergies qui aborde ce sujet - ou autorises-moi au moins à le pointer si tu ne veux pas le faire, dans ta grande humilité...

A propos du "mobile comme hub (agrégateur physique) de communications (et de signalisation) vers d'autres dispositifs portés (PDA & gadgets, bijoux, vêtements, etc.) ou immobiles (par ex. afficheurs géants)", quand tu en parlais l'autre soir je pensais à une recherche effectuée par Intel sur un concept de "Serveur Personnel". Je m'en étais fait l'écho à l'époque sur notre site en m'essayant à une traduction, ce que je vous livre ci-après pour que les non-anglophiles puissent également en profiter. Cela date un peu mais il me semble que cela allait déjà dans ce sens et l'on peut très bien imaginer que cela ne serve pas uniquement à signaler que l'on souhaiterait accéder à ses ressources en exploitant les ressources disponibles à proximité...

De fait, je suis retourné sur le site en question d'Intel (Exploratory Research) et j'ai trouvé des choses qui vont te plaire, avec des références d'articles comme "Sensors Everywhere: A 'bucket brigade' of tiny, wirelessly networked sensors someday may be able to track anything, anytime, anywhere" ou "Intel Research seeks ways to put computer intelligence into everyday objects" ainsi que des études dans ce sens.

Je vous livre tout de même le concept de Personal Server, suivant Intel :

"A simple way to think about the concept is to ask this question: What makes your PC your PC? The answer is that it's...the hard disk, which contains your data; the rest is simply the access device. Using the Personal Server concept, we're virtualizing the hard disk through a wireless connection to whatever computing device is nearby and available." – Roy Want, Principal Engineer
Une façon simple d'appréhender le concept est de se poser la question : qu'est-ce qui fait que votre PC est votre PC ? La réponse est que c'est... le disque dur, qui contient vos données ; le reste n'est que le dispositif d'accès. En appliquant le concept de Serveur Personnel, nous virtualisons le disque dur au travers une connection sans-fils aux ressources informatiques locales disponibles.

The Personal Server concept would enable any computer with a small amount of additional software installed, to perform as if it were the user's own computer. The local computing infrastructure will support the Personal Server not only by providing a display and keyboard, but also by enabling access to other local resources such as printers, the Internet, and high-performance desktop processing.
Le concept de Serveur Personnel permettrait à n'importe quel ordinateur, avec un minimum de programmes supplémentaires installés, de fonctionner comme s'il s'agissait du propre ordinateur de l'utilisateur. L'infrastructure informatique locale supportera le Serveur Personnel non seulement en fournissant une interface d'affichage et de saisie mais aussi en permettant l'accès à d'autres ressources locales, tels les imprimantes, internet, et des traitements très performants.

Suppose, for example, you were traveling on business and carrying your Personal Server. You could sit down in front of any PC that has the necessary wireless capability and a small icon representing your Personal Server would appear in a corner of the screen. When you clicked on the icon, it would expand to a much larger window, perhaps with the set of documents and applications that you were last using. You could access them in the same way as if you were still sitting at your own computer.
Supposez, par exemple, que vous soyez en déplacement professionnel et que vous ayez emporté votre Serveur Personnel. Vous pourriez vous asseoir devant n'importe quel ordinateur qui offre la possibilité de connection sans-fils requise et une petite icône représentant votre Serveur Personnel apparaîtrait dans un angle de l'écran. Quand vous cliqueriez sur l'icône, il s'ouvrirait une plus large fenêtre, peut-être avec les documents et les applications que vous utilisiez en dernier lieu. Vous pourriez y accéder de la même manière que si vous êtiez toujours assis devant votre propre ordinateur.

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Intel poursuit manifestement ces explorations, sur le Mobile Personal Server et, plus généralement, sur l'Ubiquitous Computing (Moving Toward a Future of Ubiquitous Computing).

A creuser, cette notion d'ubiquité.


Il n'existe pas 'une' Europe

jlb

jlb - le 26-05-05 à 14:29 - #

Pendant que j'y suis, toujours à propos d'Intel, des extraits et essais de traduction du compte rendu d'une étude "ethnologique" commandée par Intel (en 2001) :

Looking Across the Atlantic: Using Ethnographic Methods to Make Sense of Europe

"This research helped firmly establish at Intel that there was not "one" Europe and that to think about Europe means thinking about a range of different cultural and national traditions. This has significant implications for marketing strategies, for product development, and for design. What works in Italy might not work in Germany. What works in the UK will surely not work in France. But, clearly there is a need for further research in Europe."
Cette étude a convaincu Intel qu'il n'existait pas "une" Europe et que s'intéresser à l'Europe signifiait s'intéresser à une variété de cultures différentes et de traditions nationales. Ceci a des implications significatives au niveau des stratégies marketing, du développement des produits et du design. Ce qui fonctionne en Italie pourrait ne pas fonctionner en Allemagne. Ce qui fonctionne en Angleterre ne fonctionnera certainement pas en France. Mais, clairement, il ressort l'exigence de recherches plus approfondies en Europe.

"It used to be easier to think that technology was neutral, that it had escaped the markings of culture and the politics of location. However, as technologies, from the washing machine to the mobile phone and PC, spread out across the globe, it has become harder and harder to ignore the ways in which their use is contextual. The tension here is between the globalization of technology and the localization of its use. The same object acquires different meanings, lives in different parts of our homes, conveys different messages, performs different tasks, and it even satisfies different needs."
On a toujours voulu penser que la technologie était neutre, qu'elle avait échappé à l'influence de la culture et des localisations. Pourtant, alors que les technologies, de la machine à laver aux téléphones portables et aux PC, se répandent à travers le monde, il est devenu de plus en plus difficile d'ignorer combien leur utilisation est contextuelle. La tension s'établit ici entre la mondialisation de la technologie et son appropriation locale. Le même objet acquiert des significations différentes, trouve place dans des endroits différents dans nos maisons, véhicule des messages différents, remplit des fonctions différentes, et il satisfait souvent des besoins différents.
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Pour aller plus loin : Exploring the Next Ten Percent, a New Wave of Computing Users.


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